Chroniques : Little Red Says Hi | |
À
découvrir absoluement Afin de ne pas paniquer face à la mort, on nous parle souvent de l'âme et de son immortalité. Puis cette idée assimilée elle nous panique encore plus, nous serions entourées d'âmes, même celle des plus grandes ordures que la terre a bien voulue porter la pauvre. Alors on se fait son propre jugement et on prend l'âme comme l'échappatoire au vis de forme, l'âme comme révélateur de la probité d'une personne. Little red et Spide ont certainement plus d'âme que n'importe quel suiveur de Will Oldham pour signer avec Little red says hi le bijou indispensable pour mélancolique en mal de disque profond, la mine d'or des amateurs de douceur flottante, de bulle de savon au plus prêt de la peau, ou des yeux, histoire de rajouter de l'humidité à des yeux déjà emplies de larmes. Simple et radical, ce cd enregistré à deux voix, Little red says hi ne réclame rien à son auditeur, car l'attention il l'a capterait même sous un déferlement de bombes. En discutant Little red et Spide ne réduit pas le cercle mais nous entraîne dans des jeux que peu de musiciens peuvent nous proposer. Avec Where is my love? j'ai touché du doigt la douleur, avec pop onion's song j'ai touché de la langue le décalage, avec i found a guitar j'ai touché la perfection avec little red says hi j'ai touché une âme. Chef d'oeuvre. |
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Station
service - février 2005 Little Red, ça pourrait être une marque de tracteur, un nom de canyon ou de réserve indienne. Ou plutôt celui d’un petit chaperon rouge, sentant le gateau au pavot et la cuisine aux oignons, repéré dans la forêt virtuelle d’un conte folk des Appalaches. Little Red says hi est en fait le premier disque sorti sur le label Stay Hard Harry, "micro-structure dédiée au 4 pistes", une histoire d’amour entre Little Red et Spide, une comédie sentimentale se jouant dans les dimensions parallèles et rustiques du plus pur dénuement acoustique. Little Red says hi fonctionne ainsi comme un dialogue intime , mélange de caresses et de maladresses, de saynètes et de bruits étouffés, de couplets chevrotants et de refrains pimpants évoquants les mondes de Six Organs Admittance et de Joanna Newsom. |
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Magic
- février mars 2005 |
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